La fameuse Route de la Soie avait comme point de depart la ville de Chang’an (Xi’an actuel), capitale de la dynastie des Han (de 206 av. J.-C à 220 apr. J.-C.) et de la dynastie des Tang (618-907). Elle traversait l’Asie centrale, l’Asie méridionale et l’Asie occidentale, reliant la Chine à de nombreux pays et territoires d’Europe et d’Afrique.
C’est Ferdinand von Richthofen, célèbre géographe allemand des années 1870, qui baptisa cette voie commerciale du nom de « Route de la Soie ».
Cette route est en fait un réseau de pistes et de chemins caravaniers. Ces pistes caravanières qui dès le 6e siècle avant notre ère reliaient les rives de la Méditerranée à l’empire chinois furent pendant près de dix siècles la principale voie de communication entre les civilisations du Proche et de l’Extrême-Orient. Ces pistes parcouraient les déserts de Syrie, de Mésopotamie et le plateau iranien, puis se séparaient pour franchir, au nord la Transoxiane (le sud de la Russie), au sud la Bactriane (nord de l’Afghanistan), où la rejoignaient les caravanes venues de l’Inde. Les routes franchissaient ensuite les cols des Monts Célestes (Tian Shan) ou ceux du Pamir, pour parcourir au nord ou au sud Xinjiang de la Chine. Les caravanes se rejoignaient près de l’antique frontière de l’empire de Chine, à la « Porte de Jade », en ouest de Dunhuang.
La route de la soie jouait un rôle culturel et historique immense. Elle permit non seulement l’échange de marchandises précieuses et de techniques tel que la soie ou le verre, mais aussi la propagation des idées et des religions comme le bouddhisme. C’est ainsi que voyagèrent des moines bouddhistes entre la Chine et l’Inde (et vice versa) pour étudier. On connaît des célèbres moines aventuriers, comme Faxian (départ en 399 à travers les déserts et retour par mer en 412) et Xuanzang. Xuanzang voyagea par les pistes de l’Asie Centrales de 629 à 645 et fut reçu triomphalement par l’empereur Taizong des Tang, à Chang’an (Xi’an actuel).
L’art bouddhique se manifesta d’abord en Inde, pays d’où cette religion est originaire. Au Gandhâra (au nord du Pakistan) il subit l’influence de l’art grec, puis celle de l’Iran, pour donner naissance en Asie centrale à des expressions artistiques originales qui marqueront fortement l’art bouddhique d’Extrême-Orient. Aussi tout au long des tracés de l’ancienne route de la soie, des sites artistiques incomparables et d’un grand intérêt archéologique.
La province du Xinjiang que parcouraient les anciennes routes de la soie est une région en grande partie désertique, bordée au nord et au sud par de grandes chaînes de montagnes, aux pieds desquelles sont trouvées des oasis. La région fut conquise la première fois par la Chine sous le règne de l’empereur Wudi des Han (2e siècle av. J.-C). Au milieu du 7e siècle, la Chine entreprendra une nouvelle conquête de l’Asie centrale (Xinjiang aussi bien sûr) sous la dynastie des Tang. Petit à petit l’Islam finira par effacer la civilisation ancienne du Xinjiang qui ne sera définitivement intégrée à la Chine qu’au 18e siècle par l’empereur Qianlong de la dynastie des Qing.
Nous organisons le parcours touristique surtout pour la partie de route de la soie Chine : Xian, Lanzhou, Zhangye, Jiayuguan, Dunhuang, Turfan, Urumqi, Hotan, Kashgar. Que l’on entreprenne le circuit dans un sens ou dans l’autre, la première partie de Lanzhou à Urumqi est essentielle, et la seconde partie d’Urumqi à Kashgar ou Hotan est plus profonde. Le parcours est à effectuer en automne ou au printemps; l’hiver est glacial, l’été brûlant.
Nous citons ici des circuits d’un voyage route de la soie Chine pour découvrir les cultures splendides de l’Asie centrale.